COMMUNIQUÉ DE PRESSE

AU-DELA DES DISCOURS, DES ACTES ET DE LA PRISE EN COMPTE DE LA RÉALITE QUOTIDIENNE !

Le SPEP a été attentif à la déclaration et aux annonces de la Ministre de la Solidarité et de la Santé lors de son discours du 26 Janvier dernier.

Il constate avec satisfaction l’intérêt porté sur la Psychiatrie, la lutte contre la stigmatisation et l’exclusion, la formation initiale et permanente, la lutte contre les comportements suicidaires, le renforcement des effectifs hospitalo-universitaires en Pédopsychiatrie et la recherche.

Toutefois, toutes les informations qui remontent du terrain sont alarmantes :

  • Plusieurs établissements manifestent leur désarroi face à la dégradation de l’accès aux soins, aux conditions d’accueil, à la réduction des effectifs au minima, à la fermeture des structures ambulatoires. D’autres établissements lancent des mouvements de grève (Rennes, Grenoble, Bourges, Sarthe, Vinatier) pour ne citer que quelques-uns d’entre eux.

  • La souffrance des professionnels et plus particulièrement des Praticiens Hospitaliers est évidente comme le montre la récente étude de D. GOURION, présentée au Congrès de l’Encéphale, selon laquelle près de 50 % des PH sont en situation de burn-out ou de souffrance psychique.

  • Les alertes concernant la perte de sens du travail et la baisse de la qualité des soins sont quasi permanentes.

En parallèle de nouvelles activités incombent à la Psychiatrie Publique en supplément de ses missions de secteur : précarité, psycho-traumatisme, addictions, comportements suicidaires et, peut-être, prévention de la radicalisation sans qu’aucune mesure de moyens supplémentaires ne soit évoquée.

Les arbitrages budgétaires des ARS amènent à transférer des ressources des établissements plus riches aux établissements plus pauvres. On sera tous ainsi moyennement pauvres !

Le SPEP demande donc un plan d’action pour la Psychiatrie Publique bien plus ambitieux, avec une vision d’ensemble, des perspectives clairement définies, des actions priorisées et des engagements fermes. On ne peut plus se contenter de promesses !

Enfin préserver le budget de la Psychiatrie Publique c’est bien.

L’augmenter c’est indispensable !

Le SPEP est prêt à s’engager dans toutes les démarches et concertations qui vont aller dans cette direction.

Le 30/01/2018 Dr Michel TRIANTAFYLLOU

Président du SPEP

Communiqué – Janvier 2018